Le meilleur des mondes

Publié le par Jérôme Mazet

Loin du politiquement correct et du "prêt-à-penser" qui jalonnent les rayonnages de nos libraires, cette nouvelle revue est mon heureuse découverte littéraire de ce printemps.


Dès la première page le ton est donné : "Cette revue naît de l'ennui, de la solitude et du malaise croissant de quelques-uns face à une vie publique française qui semble se complaire dans le ressassement de mythes intellectuels usés et de rancoeurs politiques impuissantes. (...) Bien que la France ait été l'un des principaux champs de bataille idéologique, la fin de la guerre froide n'a fait l'objet ici d'aucune pédagogie particulière. Rien ne semble vouloir changer. Sous de nouvelles appellations, altermondialisme d'un côté, souverainisme de l'autre, les cadavres des vieilles idéologies, nationaliste et communiste, continuent d'entretenir de faux clivages..."

Une trentaine d'auteurs apportent leur contribution dans des textes souvent très complets comme celui de Bernard Kouchner qui en 13 pages (!) bouscule pas mal d'idées reçues sur le libéralisme, la guerre en Irak et l'Europe.

Plusieurs articles démontrent comment une nouvelle forme de négationnisme historique cherche aujourd'hui à effacer les effroyables crimes du communisme. Le soviétologue Stéphne Courtois livre ici des exemples édifiants sur cette tendance dans les médias et à l'université.

A noter aussi l'intervention de Pascal Bruckner "les paradoxes de l'antiaméricanisme" qui voit dans l'antiaméricanisme français une pathologie nationale qui en réunissant la droite et la gauche permet d'éluder les vraies questions de notre temps.

L'article de Monique Canto-Sperber sur la notion de "guerre juste" explique pourquoi la guerre en Irak est perçue en France comme injuste et démontre comment cette intervention aurait pu être menée différemment et être ainsi largement acceptée par l'opinion publique.

Publié dans Coups de coeur

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